Parfois des charlatans ou des cowboys,…
Plus de 40 000 sociétés et indépendants se sont positionnés comme fournisseurs de solutions TIC dans le Benelux. Beaucoup de ces structures sont très jeunes, parfois très petites. Si certaines se sont spécialisées, d’autres déclarent être très polyvalentes.
En l’absence d’accès réglementé à la profession, n’importe qui peut prétendre s’y connaître en la matière. Il existe donc un risque non négligeable de tomber sur un charlatan. De plus, des sociétés peuvent être tentées de profiter de la faible maîtrise du client pour tenter de faire avaler des couleuvres ou de proposer un contrat très déséquilibré. Ainsi, il n’est pas rare que la société cliente ait été insuffisamment informée par son sous-traitant des modalités de cession des droits intellectuels ou de l’ampleur des coûts récurrents. Parfois, elle a été piégée par un contrat abusif, pieds et poings liés avec une solution et un fournisseur qui ne répondent pas du tout à ses besoins. Ou encore, la société se retrouve complètement démunie en cas de faillite du prestataire (analyse des principales sources de litige avec son fournisseur).
Ce climat de méfiance n’est pas propre au secteur TIC. Un exemple parlant est le domaine de la consultance ou encore, plus courant, celui de la réparation automobile, qui fait l’objet de beaucoup d’appréhension, bien que ce secteur soit pourtant plus mature et réglementé.
Le secteur TIC a toutefois l’handicap supplémentaire d’être très mouvant. Faire le bon choix s’apparente souvent à une gageure, tellement les solutions peuvent parfois être difficilement comparables. Dès lors certains entrepreneurs hésitent à franchir le pas vers un usage plus actif des TIC dans leur entreprise. Ils craignent d’être médusés, voire piégés, par leur fournisseur, s’estimant en situation défavorable de négociation vu qu’ils ne connaissent généralement pas encore bien le domaine ainsi que les points clés à convenir lors de l’établissement du contrat.
Ne pas signer un chèque en blanc
Mais ce n’est pas parce qu’on n’est pas soi-même versé en la matière qu’il faut signer un chèque en blanc au premier venu (prudence notamment face à des ventes « one-shot »). Le donneur d’ordre doit garder en toute circonstance la maîtrise et ne surtout pas avoir peur de poser des questions concrètes quand il ne comprend pas, que ce soit lors de la négociation du contrat ou lors de l’exécution. Il n’est en effet pas rare que des fournisseurs tiennent un discours exagérément technique pour « noyer le poisson »…